Mon incorrigible oncle Bernard, tome I


Je te conseille de commencer par celui-ci avant de lire la série. Rires assurés !





Quand mon oncle Bernard m’a offert Sylvain, un serpent aux jolies écailles rouge brique, j’étais tout content. Quand ma mère a menacé de m’envoyer en pension s’il arrivait quoi que ce soit à cause de cet animal, j’ai souri. Maintenant que je suis enfermé dans ce collège maudit, je ne ris plus du tout. Comment pouvais-je savoir que le destin allait s’acharner sur moi et que ce petit animal attachant allait provoquer autant de catastrophes?







Mon incorrigible oncle Bernard


Le sinistre collège des Bois-Noirs, où mes parents m’ont envoyé en pension, est le pire endroit au monde. Les murs n’ont pas été repeints depuis l’arrivée de Christophe Colomb et l’eau des douches semble issue directement de la fonte des glaciers. Sans parler du personnel qui y terrorise les élèves : monsieur Lalumière, le directeur aveugle et tyrannique, Miss Bouledogue, l’ancienne militaire recyclée en prof d’éducation physique, ou encore Mamie Momie, la secrétaire quasi centenaire… Heureusement, mon oncle Bernard, mon parrain, a réussi à s’y faire embaucher comme surveillant. Malheureusement, c’est l’être le plus maladroit que la terre ait porté. Avec lui, c’est toujours le festival de la catastrophe ! J’ai encore peine à croire qu’on a réussi à sortir tous les deux sains et saufs de cet enfer...





Depuis qu’il a rencontré Adèle, la cuisinière du collège des Bois-Noirs, mon oncle Bernard n’a plus toute sa raison. Il en est tellement amoureux qu’il est prêt à toutes les folies pour la rendre heureuse. Ce printemps, il s’est mis en tête d’aider sa dulcinée à accomplir son grand rêve : ouvrir un restaurant ambulant. Le problème, c’est qu’avec mon oncle, une activité aussi simple qu’attacher ses lacets comporte des risques. Imaginez ce que ça peut devenir quand le projet implique une vieille roulotte déglinguée qui tient à peine debout et une cuisinière au talent plus que douteux. Non, vous ne pouvez pas l’imaginer. Moi-même, qui le connais pourtant très bien et qui ai vécu plein de catastrophes en sa compagnie, j’étais loin de me douter que cette aventure culinaire m’entraînerait, entre autres, dans une chasse à l’écureuil, une balade en tracteur et une cascade en fauteuil roulant…




Mon oncle Bernard a de la difficulté à faire une chose à la fois sans provoquer de catastrophes. En juin dernier, il s’est mis en tête de mener de front deux grandes entreprises : démarrer une cantine roulante avec sa dulcinée et organiser un mariage inoubliable. Mes parents, notre voisine madame Nadeau et moi avons uni nos efforts pour que la fête se déroule normalement. Hélas! on dirait bien que mon parrain et le mot « normal » ne peuvent pas figurer dans la même phrase... Bref, pour le mariage, on peut dire que mon oncle a plus que réussi son pari car, à mon avis, peu d’invités risquent d’oublier cette cérémonie rocambolesque. Ni le mystérieux oncle Henri revenu de l’ouest du pays pour l’occasion, ni les guêpes des environs, ni les mouffettes. Sans parler des grenouilles de l’étang qui ont dû avoir toute une surprise…






Il y a longtemps que je rêvais d’aller à la mer. La plage, les vagues, les coquillages et tout le tralala, je voulais voir ça, moi aussi. Alors quand mon oncle Bernard m’a gentiment invité à les accompagner, sa femme Adèle et lui, sur la côte américaine, je n’ai pas hésité très longtemps. Si j’avais su ce qui m’attendait, j’aurais peut-être pris la peine d’y réfléchir à deux fois. Après le kidnapping accidentel de nos passeports par une décapotable, le combat sans merci contre une radio tonitruante impossible à faire taire et une séance de camping improvisé dans un cimetière, j’ai vite compris que ce voyage n’aurait rien des vacances de rêve que tonton m’avait promises. Le bon côté, c’est que je n’ai pas eu une minute pour m’ennuyer...